De la communion défaillante à une confluence de discours dans Les Racines du ciel, 1956, de Romain Gary
- 9 avril 2023
- Publié par : admin
- Catégorie : Baobab N°28
Auteur(s) : Jean Denis NASSALANG
Maître-Assistant, Département de Didactique des Lettres de la Faculté des Sciences et
Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF),
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).
nassalang@yahoo.fr
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Mots-clés : crise, discours, écriture, guerre, humanité, narration.
Résumé : Ce présent article est motivé par notre dessein de démontrer comment les horreurs commises par l’homme ont suscité des sentiments d’impuissance, voire de réévaluation de la condition humaine. Les séquelles des deux guerres mondiales adjointes aux besoins d’idées
nouvelles et à l’évanescence des frontières sémantiques n’ont pas seulement dénaturé la figure du monde, mais ils ont entrainé un cortège de souffrances et un individualisme écœurant que les œuvres de Romain Gary ont essayé d’analyser. Le personnel de Les Racines du ciel,
indigné par certains agissements humains qui les fourvoient essaient de se projeter sur les éléphants pour exprimer une possibilité de survie de l’homme. Ce décrépit de la dignité humaine sous-tend un climat suspicieux qui infecte les relations, les propos et complexifie la
narration.
Abstract : This paper demonstrates how the horrors committed by man have caused feelings of helplessness, even a reevaluation of the human condition. The aftermath of the two World Wars combined with the need for new ideas and the evanescence of semantic borders not only distorted the figure of the world, but they brought about a procession of suffering and disgusting individualism that the works of Romain Gary have tried to analyze. The staff of Les Racines du ciel are outraged by certain human actions that lead them astray, try to project themselves onto the elephants to express a possibility of human survival. His decrepit of human dignity underpins a suspicious climate which infects relationships, words and complicates narration.