Les figures de l’inspiration dans la création romanesque de Jean-Marie Adiaffi.
- 25 mars 2023
- Publié par : admin
- Catégorie : Baobab N°20
Auteur(s) : Dr. Lassina COULIBALY
Université Peleforo-Gon Coulibaly
E-mail : hassan2coulibaly@yahoo.fr
Télécharger l'article
Mots-clés : Forms of inspiration, inspiration, divine inspiration, priestess, prophetess, Bossonism, African spiritualy.
Résumé : D’essence surnaturelle ou divine, l’inspiration a de tout temps insufflé à la pensée humaine, la réflexion c’est-à-dire, ce qui résulte de l’action de l’esprit réfléchissant. Il s’agit de celle qui permet de réfléchir et de méditer à partir d’une succession d’idées permettant ainsi la production de chefs-d’œuvre dans de nombreux domaines de la vie.
Dans le domaine littéraire, ce qui a été pensé est généralement traduit en idées et produit sous forme de langage et de style. Ce qui fait que de ce surgissement et de l’enchaînement des idées inopinées dus à ce souffle divin – qui est une réelle source d’inventivité –, le prosateur, le
dramaturge ou le poète devient alors un penseur mobilisé d’une œuvre littéraire. En ce qui concerne singulièrement l’œuvre romanesque, il est certes vrai que le romancier s’inspire des faits de société pour produire son œuvre, mais il est aussi vrai que celui-ci est avant tout sous
l’emprise d’une inspiration qui stimule, féconde sa production et le pousse à écrire. Cet état de fait est perceptible dans l’œuvre romanesque de Jean-Marie Adiaffi et singulièrement dans Les naufragés de l’intelligence où nous décelons les formes de l’inspiration baptisées sous les termes génériques de prêtresse ou de prophétesse ou encore de lexiques en rapport avec le sacré : le Bossonisme. Il s’agit pour nous à partir de l’étude de certains personnages « adiaffiens » singulièrement
féminin, de montrer comment – à travers un jeu d’opposition manichéenne : Bien/Mal, Bon/Mauvais – cette spiritualité africaine a influencé et inspiré toute la production romanesque d’Adiaffi.
Abstract : On the supernatural or divine essence, inspiration has always instilled in human thought, reflection that is to say, what result from the action of the thinking mind. It is about the one which enables to think and meditate from a sequence of ideas, helping then the production of
masterpieces in many areas of life. In literary fields, what has been thought generally carries ideas and is produced under forms of language and style. Therefore, from that emergence and that connection of sudden ideas due to this divine inspiration, which is a real source of imagination, prose writers, playwrights or poets, then become motivated thinkers of literary work. As regard particularly novels, it is indeed true that novelists are inspired by social occurrences to produce their work, but it is also
true that the latters are above all on the grip of an inspiration which stimulates, makes their output fruitful and leads them to write. This state of facts is evident in Jean-Marie Adiaffi’s work of fiction where we detect forms of inspiration under the generic words of priestess or prophetess
or lexical items related to sacred things: Bossonism. It is for us from the study of some « adiaffian » characters particularly women, to show
how – through a manichean opposition game: Good/ Evil, Good/Bad – that African spirituality has influenced and inspired Adiaffi’s fiction as a whole.