La rue 171 : de la transgressivité genrologique à la polyfocalité fictionnelle
- 27 mars 2023
- Publié par : admin
- Catégorie : Baobab N°24
Auteur(s) : Apo Philomène SEKA
Université Félix Houphouët-Boigny
apophilomeneseka@yahoo.fr
Télécharger l'article
Mots-clés : Géocritique, Polyfocalité, polysensorialité, transgressivité, transition
Résumé : La tension essentielle de cette contribution est de montrer la double technê entreprise dans l’écriture de La rue 171. Il s’agit de la rupture des frontières entre les genres convoqués dans le récit fictionnel et la parole éclatée du narrateur liée à ses points de vue variés. Le récit fonctionnant sur le mode de la personnification filée, le texte met en scène en lui donnant la parole à « La rue 171 ». Cette stratégie organisationnelle du récit laisse éclore le symbole dionysiaque de la rue qui voit tout, entend tout, ressent tout, hume tout. La rue devient alors la matérialité géocritique de la polysensorialité toute chose qui autorise la
polyfocalité car elle voit et dit le monde sous toutes ses coutures. Témoin de l’urbanité ambiante, la rue 171, pour dire son monde, recours allègrement à la variation genrologique en passant du style mythographique aux styles romanesque, poétique… donnant ainsi une
facture et un cachet mosaïque au récit final. Cette esthétique autorise donc de prendre appui sur la géocritique en son principe de transgressivité pour analyser le texte. Entendu comme le franchissement des frontières, la transgressivité géocritique permet le passage d’un genre à l’autre dans le récit et permet surtout d’en saisir le sens esthétique; elle permet aussi de comprendre et d’expliquer l’alternance des points focaux du récit.
Abstract :